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Fandom : SkyMed
Nombre de mots : 1 183
Type : OS
Rating : General Audience
Relation : Tristan Green/Milosz Nowak
Tags additionnels : Hayley Roberts Cameo, Skippy Cameo, Fluff, Feelings Realization, Post-Season/Series 01
Résumé : Alors que Tristan regarde Nowak, il se demande à quel moment cet homme avait réussi à briser la muraille autour de son coeur.
Notes : Cette fic a été écrite pour le jour 1 : Sourire/Caresse de la semaine Fluff du Petit Sancho d'écriture. Elle remplit aussi la case Share du 100 Fandoms Challenge et la case Arctic du 100 Ships Challenge.
Lien AO3 : Attention à la chute
Tristan ne pouvait détacher les yeux du spectacle qui se déroulait devant lui. Dans un moment rare où SkyMed n’avait aucune intervention pendant plus de cinq minutes, tout le monde, pilotes et paramédics, ouvriers et administration, s’était retrouvé au bar et profitait d’un instant de détente non alcoolisé pour ceux qui était encore de service.
Hayley se pencha vers Tristan et tapota son épaule.
— Tu étais au courant qu’il savait chanter ?
Sa question, innocente au possible, ne fit que relancer Tristan dans une spirale qui lui faisait de plus en plus peur alors que son cœur avait décidé que la vision d’un Nowak chantant au karaoké avec Lexi était plus qu’il ne pouvait accepter avant de probablement gonfler et exploser.
Ce fut évidemment à ce moment-là que Nowak attrapa le regard de Tristan depuis la scène et lui envoya un clin d’œil accompagné d’un sourire qui devrait figurer dans la liste de choses interdites au travail. Il entendit Hayley rire doucement, et Tristan comprit qu’il n’était pas le seul à penser que l'action de Nowak était criminelle pour sa santé mentale.
— J’ai besoin de prendre un peu l’air, annonça alors Tristan quand Nowak fut à nouveau pris dans l’intensité du moment avec Lexi et oublia son existence pour un temps.
Hayley fronça les légèrement les sourcils, mais ne l’en empêcha pas de partir, et il lui en fut reconnaissant.
Hayley avait fait des vagues en arrivant à SkyMed, plus que n’importe quelle autre recrue auparavant. Et pourtant, elle avait réussi à s’intégrer, elle avait prouvé qu’elle n'était pas juste une citadine qui rêvait « d’aventures », qu’elle ne le faisait pas pour frimer et ses choix ne se feraient jamais au détriment de leurs patients.
Tristan n’avait pas été aussi catégorique que Crystal lorsqu’elle était arrivé à SkyMed, mais il avait quand même eu des a priori peu flatteurs à son encontre. Les doutes s’étaient rapidement dissipés une fois qu’il avait commencé à la connaître. Hayley était quelqu’un d’intègre, et même s’ils n’étaient pas vraiment amis pour l’instant, il lui faisait confiance à 100% pendant leurs interventions.
L’air glacial lui battit le visage et il soupira de soulagement, l’oppression qu’il avait ressentie dans le bar se relâchant automatiquement. Il planta ses mains dans ses poches et laissa la porte se refermer derrière et fit quelques pas. Les températures avaient encore baissé ces derniers jours, rendant leurs interventions plus difficiles et, parfois, dramatiques. Le début de semaine avait été plus qu’éprouvant pour tout le monde, et c’était en partie pour ça qu’ils s’autorisaient une pause aujourd’hui.
Sortir fut une bonne décision mais il commençait déjà à avoir froid.
— Tristan ?
Sans le vouloir, ses épaules se tendirent en entendant la voix de Skippy et il dut se forcer à se détendre et à sourire.
— Hey, Skippy.
— Ça va ? Je t’ai vu partir d’un coup, je me suis inquiété.
L’homme lui sourit, le même sourire qu’il lui avait lancé avant de l’embrasser dans les vestiaires. Si en temps normal ce type de souvenir ne le gênait pas plus que ça, la culpabilité par rapport à Nowak était toujours présente, même si elle s’était dissipée depuis le temps.
— Il faisait juste trop chaud. (Il ne put cacher le frisson qui le traversa.) Et j’ai peut-être trop froid maintenant.
Skippy et lui rirent en chœur. Il se posta à côté de Tristan, ses épaules l’effleurant. Même si Nowak lui avait pardonné son petit écart, Tristan avait toujours cette appréhension qui lui tordait l’estomac, comme s’il s’attendait à ce que Skippy lui refasse le même coup, qu’il se laisse à nouveau faire, et que Nowak rompe avec lui définitivement.
Avant que ses pensées noires ne l’emmènent trop loin, la porte du bar s’ouvrit et la voix de Nowak les atteignit, comme une douce couverture qui le réchauffait malgré le temps glacial.
— Alors qu’est-ce que t’as pensé de cette démonstration ?
Nowak souriait, mais Tristan le connaissait assez bien pour reconnaitre la frustration sur son visage et la fausseté de son sourire. Et puis, Nowak n’était pas franchement très bon pour cacher son désaccord, son ennui, ou son mécontentement, même s’il essayait toujours un peu plus pour Tristan.
— J’ai pensé que je ne te reconnaissais pas, avoua Tristan avec son propre sourire, oubliant presque la présence de Skippy tellement Nowak prenait toute son attention.
Nowak le rejoignit, effleurant sa main nue de ses doigts, et l’embrassa rapidement sur la bouche, perturbant comme à chaque fois depuis qu’ils avaient commencé à se fréquenter les papillons de son ventre. Tristan dut se rappeler qu’ils n’étaient pas seuls, et que Skippy ne les avait pas vraiment quittés des yeux.
— Moi, je savais que Nowak pouvait être un crooner. Quand il a un coup dans le nez, il a toujours envie de chanter, hein !
Skippy se mit à rire, et Tristan suivit par politesse, mais Nowak eut un sourire peu sincère.
— J’avais envie de chanter, c’est tout.
— Et c’était très bien, répondit Tristan en s’approchant un peu plus de lui pour lui prendre la main.
Nowak la prit sans hésiter et en profita pour l’attirer contre lui. Ces gestes surprenaient toujours Tristan, alors que ça faisait déjà quelques semaines qu’ils étaient ensemble. Avant de fréquenter Nowak, il avait toujours pensé qu'il était froid, trop franc, à la limite de passer pour un connard, et sans côté tendre. Mais plus le temps passait, plus Nowak lui prouvait le contraire.
— Brrr, fit Skippy alors après quelques secondes de silence, je me les caille, je vais rentrer me réchauffer un peu. Dis-moi si tu veux te mesurer à moi au karaoké, Nowak.
— Jamais de la vie tu seras meilleur que moi, répondit Nowak avec une expression un peu plus sympathique.
Skippy se mit à rire et les laissa seuls à l’extérieur. Nowak se tourna vers Tristan, prit ses mains nues dans les siennes pour les réchauffer.
— T’as oublié tes gants.
— Mais pas ma veste, fit Tristan. Et mon bonnet.
Nowak souffla du nez pendant qu’il remettait le bonnet de Tristan en place, alors qu’il n’avait pas besoin de faire ça.
— Je veux pas que tu attrapes froid.
Comme pour illustrer son propos, Nowak retira ses gants et les tendit à Tristan.
— Et toi alors ? T’en as aussi besoin.
Nowak leva les yeux au ciel et lâcha un soupir.
— D’accord.
D’un air décidé, le pilote remit son gant gauche et fourra le droit dans la main de Tristan.
— Mets-le, et on se tiendra la main pour se protéger du froid.
Fier de lui, Nowak lui offrit un grand sourire comme s’il avait craqué un code secret, et Tristan se demandait de plus en plus si ce code n’était pas celui de son cœur.
— Ou alors, proposa Tristan, voulant calmer la cavalcade de son cœur à cette pensée, on rentre. Puisque tout le monde est au bar, ça veut aussi dire que la maison est vide.
Le sourire de Nowak se fit plus fin, aiguisé, aguicheur.
— Je suis toujours partant. On pourrait bien se réchauffer de cette manière.
Nowak l’embrassa délicatement, tout le contraire de ce que sa voix basse suggérait. Et comme d’habitude, aussi effrayant qu’incroyable, Tristan fondit sous ses lèvres.