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[Fanfic] Douce torture
Fandom : White House Down (2013)
Nombre de mots : 1 363
Type : OS
Rating : General Audiences
Relation : John Cale & James Sawyer (White House Down)
Tags additionnels : Pining John Cale, Unrequited Crush, Angst, One-Sided John Cale/James Sawyer, Unhappy Ending
Résumé : Être si proche mais si loin de la personne qu’il aimait était une torture dont John se passerait bien.
Notes : Cette fic a été écrite pour le thème « aller jusqu’au bout du monde avec toi » de la nuit de l'écriture du 19-20 janvier 2025 du Petit Sancho d'écriture. Elle remplit aussi la case Distance du 100 Fandoms Challenge et la case Flame du 100 Ships Challenge.
Lien AO3 : Douce torture.
John finit de boutonner sa chemise avec un soupir. Le miroir lui renvoyait un visage fatigué, usé, las. Et ce n’était pas seulement parce qu’il venait de se lever, qu’il était à peine 5 heures du matin, ou qu’il s’était couché à presque 2 heures du matin la veille... ou ce matin très tôt. À force, il commençait à avoir l’habitude, même si le besoin de prendre quelques jours de repos se faisait de plus en plus sentir, doublé à l’envie de passer un peu de temps avec Emily. Discuter par téléphone ou par message ne comblait pas totalement le vide qu’il ressentait à l’absence de sa vie à ses côtés. Être à l’autre bout du monde n’aidait pas.
Allez, se dit-il en se claquant légèrement les joues pour se départir de ses pensées moroses, il avait un travail à faire, il ne pouvait pas se permettre d’être distrait. Une fois sa cravate nouée, son veston et sa veste enfilée, et l’écouteur dans les oreilles, John était fin prêt pour entamer sa journée. Finnerty l’attendait déjà dans le couloir.
— Agent spécial Finnerty, salua-t-il, laissant un petit sourire remonter un peu ses lèvres.
Finnerty haussa un sourcil mais ne commenta pas. Elle commençait à en avoir l’habitude, elle aussi.
— Agent spécial Cale. J’espère que tu as pu te reposer, nous avons une journée chargée aujourd’hui.
— J’ai pu dormir un peu.
— Bien, fit-elle, on devrait bientôt partir. Alvarez et Rogers sont déjà dans le hall d’entrée, et Martin est allé chercher la voiture.
John hocha la tête de haut en bas et suivit Finnerty dans le couloir vide qui menait à la suite présidentielle. John essaya tant bien que mal de cacher sa nervosité naissance à l’approche de la porte de la suite. Deux agents que John connaissait mal, Al-Said et Beaufort, gardaient toujours l’entrée.
Finnerty les salua en silence et frappa à la porte. John les salua à son tour, mais étant le petit « nouveau » qui n’avait pas encore fait ses preuves (alors qu’il avait protégé le président seul contre une dizaine de terroristes), ils étaient un peu froids et ne laissaient rien passer. Il ne leur en voulait pas, au contraire. Il préférait être au top qu’on le laisse commettre des erreurs qui pourraient coûter la vie au chef de l'état. Malgré tout, heureusement que Finnerty était un peu plus sympa avec lui.
— Entrez !
À l’entente de sa voix, le cœur de John manqua un battement, et la nervosité qu’il essayait de combattre le percuta de plein fouet. Cependant, il était un homme de métier, et même la vision du président Sawyer ne pourrait entamer son professionnalisme. Finnerty ouvrit la porte et s’engouffra dans la chambre, John à sa suite. Le dirigeant Sawyer était en train de relire des papiers, assis à la table. Il était habillé, mais il était détendu, il n’avait pas sa prestance habituelle ; pleine de pouvoir et d’autorité. Quand il les vit arriver, le président leur sourit, et les papillons dans l’estomac de John s’affolèrent.
— Agents Finnerty, Cale, je suppose qu’il est temps d’y aller.
— Oui, monsieur le président. La voiture nous attend.
Le président Sawyer laissa échapper un soupir, remonta ses lunettes du bout des doigts plus par habitude qu’autre chose, mais ne se départit pas de son sourire. John avait du mal à détourner le regard par politesse.
— Je serais soulagé quand ce voyage diplomatique sera terminé. En attendant, fit-il en se levant, commençons cette journée comme toutes les autres.
Il remit les papiers dans des pochettes qu’il rangea dans une mallette. Puis, il reboutonna sa veste et se présenta devant les agents.
— Comment vous me trouvez ?
Une question innocente que John redoutait à chaque fois. Il avait l’impression qu’une gueule immense s’ouvrait, et qu’importe ce qu’il disait, il y entrerait et se ferait dévorer. Heureusement, Finnerty répondit pour eux deux avant que John ne décide de s'humilier.
— Élégant, comme toujours, monsieur.
Le président sourit à Finnerty, puis jeta un coup d’œil intrigué à John, comme s’il s’attendait à ce qu’il réagisse. Et quelques semaines auparavant, il aurait sûrement répliqué avec une petite pique gentillette, sans aller trop loin, mais beaucoup plus amical que ce que les autres agents se permettraient. Il supposait que sa première mission pour le président l’autorisait à un peu plus de familiarité avec ce dernier.
— Si vous voulez bien y aller, monsieur le président, dit John alors, pour donner le change.
Finnerty tiqua mais prit le lead. Le président suivit, et John finit la marche. Al-Said et Beaufort les flanquèrent de chaque côté, et ils quittèrent l’hôtel de cette manière.
Le reste de la journée, chargée, se déroula de la même façon : le président Sawyer se présentait dans un lieu après que John et son équipe avaient fait leur repérage avant. Conférences, entretiens, cérémonies, tout devint un flou que John accueillit avec soulagement : de cette manière, ça l’empêchait de trop réfléchir à des choses auxquelles il ne devait pas penser (comme l’envie de mater le postérieur de son président sans se ressentir de honte).
La fin de la journée s’annonça. Il était temps pour toute la petite équipe de rentrer à l’hôtel. John était déjà prêt à aller se coucher mais il ne pourrait le faire qu’à la fin de son service dans deux, trois heures, quand d’autres agents le relèveraient de ses fonctions.
— Agent Cale, pouvez-vous rester s’il vous plait ? demanda le président en entrant dans sa chambre et laissant la porte entrouverte pour John.
Finnerty souleva un sourcil, mais encore une fois, ne commenta pas. Il était certain qu’elle l’interrogerait à sa sortie. Elle pouvait prétendre le contraire mais elle demeurait curieuse de ces entrevues privées avec le président.
— Monsieur ? dit John, une fois dans la chambre. Vous avez besoin de quelque chose ?
— Fermez la porte, Agent Cale.
John s’exécuta, et quand il se retourna vers le président, il fut pris par surprise. Le président Sawyer avait enlevé sa veste, qu’il avait posée sur un des fauteuils du salon, et desserré sa cravate. Cette vision fut une véritable torture pour John, notamment lorsque le président le regardait avec une expression amicale, avenante, presque douce, qui le faisait espérer plus que de raison.
— Je m’inquiète pour toi, John. Tu n’avais pas l’air d’être dans ton assiette aujourd’hui.
John dut se mordre la langue pour ne rien révéler. Il n’avait jamais prévu de tomber amoureux de la seule personne qu’il ne pourrait jamais aimer comme il le souhaiterait, de la seule personne qui choisirait sûrement de le renvoyer plutôt que de le laisser à côté de lui, plus par gentillesse et empathie que par cruauté.
— Emily me manque beaucoup, c’est tout. Je suis pressé de rentrer pour pouvoir passer un peu de temps avec elle.
Le président sourit doucement. S’il le pouvait, John fermerait les yeux pour faire disparaitre cette vision. Et encore, il n’était pas certain que l’image ne resterait pas gravée dans son esprit après ça.
— Je comprends. Amber et Alison me manquent aussi. Ça nous fera du bien de rentrer bientôt, même s’il va falloir repartir peu de temps après. Si tu veux quelques jours de repos en plus, ça ne me dérange pas de te les accorder.
Amber et Alison ; un énième rappel que les sentiments de John ne pourraient jamais être partagés.
— Non, monsieur, ça ira, répondit John en secouant la tête. J’ai juste un peu le mal du pays, je pense.
— Le prochain voyage diplomatique sera un peu plus proche de la maison. Moins de distance à parcourir pour rentrer. Bonne nouvelle, non ?
— Mon travail est d’aller où vous allez, Monsieur le Président, rétorqua John, le cœur battant à la pensée qu’il irait jusqu’au bout du monde pour cet homme maintenant. C’était son travail, certes, mais il savait, il savait que ce n’était pas que ça pour lui.
— Bonne réponse, dit le président avec un autre de ses sourires qu’il ne réservait qu’à son entourage proche. Va te reposer, John. Demain est un autre jour tout aussi long et épuisant.
— Bonne nuit, Monsieur le Président.
— Bonne nuit, John.
Il ne pourrait jamais se lasser d’entendre son nom dit par James Sawyer, même si c’était toujours avec le ton d’un employeur à son employé.
Qu’il était pathétique.